Archiver la Voie Rapide
Jordi Ballesta
ISBN 978-2-492680-11-3
29 €
FR — Pendant deux ans, Jordi Ballesta, chercheur en photographie et en géographie, a enquêté au sein des archives de la métropole Nice Côte d’Azur sur la genèse du projet d’autoroute construit en plein centre-ville à partir de 1962. Il y a découvert des kilomètres de documents archivés dans des dossiers colorés: des comptes-rendus de délibérations municipales, des croquis, des études de faisabilité, des actes de cession immobilière, des relevés photographiques, des plans techniques, etc. Il a parallèlement arpenté, sondé, topographié la Voie Rapide longue de presque sept kilomètres. Cet ouvrage présente une sélection de 173 documents photographiques répartis en deux grands corpus entremêlés: le premier propose de nous plonger dans ces archives administratives et techniques, dactylographiées, annotées, usées par le temps; le second nous invite à longer mètre après mètre, îlot après îlot, la Voie Rapide afin de mieux saisir sa relation à la ville et aux espaces publics et domestiques qu’elle voisine au plus près. Pour cet ouvrage, Jordi Ballesta s’est appuyé sur ses recherches sur les écritures documentaires et sur l’hodologie, la science des routes et de leurs pourtours, dans le droit fil de John Brinckerhoff Jackson qui écrivait: «Les routes ne conduisent plus seulement à des lieux, ce sont elles-mêmes des lieux.» [J.B. Jackson, A Sense of Place, A Sense of Time, Yale University Press, 1994]
Ouvrage publié dans le cadre de l’exposition «Archiver la Voie Rapide» de Jordi Ballesta aux Archives Nice Côte d’Azur du 27/10/22 au 27/04/23. Avec le soutien de la Ville de Nice et du laboratoire INAMA de l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille.
EN — For two years, Jordi Ballesta, a researcher in photography and geography, investigated the archives of the Nice Côte d’Azur metropolis on the genesis of the motorway project built in the city centre from 1962 onwards. He discovered miles of documents archived in colourful files: minutes of municipal deliberations, sketches, feasibility studies, property deeds, photographic surveys, technical plans, etc. At the same time, he surveyed, probed and topographed the almost seven-kilometre-long Voie Rapide [Fast Lane]. This book presents a selection of 173 photographic documents divided into two large intertwined bodies of work: the first invites us to immerse ourselves in these administrative and technical archives, typed, annotated and worn by time; the second invites us to walk along the Fast Lane, metre by metre, block by block, in order to better grasp its relationship to the city and to the public and domestic spaces that it neighbours so closely. For this work, Jordi Ballesta drew on his research into documentary writing and hodology, the science of roads and their surroundings, in line with John Brinckerhoff Jackson who wrote: “Roads no longer merely lead to place; they are places.” [J.B. Jackson, A Sense of Place, A Sense of Time, Yale University Press, 1994]
Book published as part of the exhibition “Archiver la Voie Rapide” by Jordi Ballesta at the Archives Nice Côte d’Azur from 27/10/22 to 27/04/23. With the support of the City of Nice and the INAMA laboratory of the École nationale supérieure d’architecture de Marseille.
Infos
FR — Couverture souple avec jaquette
Format 22×28 cm, 160 pages
Langue FR
173 photographies couleur
Conception graphique Building Paris
Typographies Atlas Grotesk & Typewriter (Commercial Type, 2012)
Imprimé par PBtisk a.s à Příbram (CZ)
EN — Softcover with dustjacket
Format 22×28 cm, 160 pages
Language FR
173 colour pictures
Graphic design Building Paris
Typefaces Atlas Grotesk & Typewriter (Commercial Type, 2012)
Printed by PBtisk a.s in Příbram (CZ)
Jordi Ballesta
FR — Jordi Ballesta est chercheur en photographie et études paysagères, maître de conférences associé à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille et au sein du laboratoire INAMA. Il travaille sur les modes d'investigation et les écritures documentaires, leurs traductions sous forme de savoirs géographiques, en s’intéressant plus particulièrement aux cultures vernaculaire et domestique. Il a notamment assuré le commissariat de l’exposition «Notes sur l’asphalte: une Amérique mobile et précaire 1950-1990», publié de nombreux textes sur J.B. Jackson, fondateur des Landscape studies, et édité plusieurs de ses essais inédits dans Les Carnets du paysage (École nationale supérieure de paysage) et Habiter l’Ouest (Wildproject, 2016). II a récemment codirigé l’ouvrage Photographier le chantier: transformation, inachèvement, altération, désordre (Hermann, 2020), les dossiers «Les manières de faire vernaculaires» (Interfaces – Image Texte Langage, nº44, 2020) et «Le Paysage. Temps photographié» (Focales, nº5, 2021). Il est par ailleurs concepteur de l’Attiko Monopati, sentier métropolitain d’Athènes, qui donne lieu à diverses publications, expositions et créations d’archives (notamment avec le Mucem et l’École Française à Athènes).
EN — Jordi Ballesta is a researcher in photography and landscape studies, associate professor at the École nationale supérieure d’architecture de Marseille and at the INAMA laboratory. He works on modes of investigation and documentary writing, their translation into geographical knowledge, with a particular interest in vernacular and domestic cultures. He has curated the exhibition “Notes on Asphalt: A Mobile and Precarious America 1950-1990”, published numerous texts on J.B. Jackson, founder of Landscape studies, and edited several of his unpublished essays in Les Carnets du paysage (École nationale supérieure de paysage) and Habiter l'Ouest (Wildproject, 2016). He recently co-edited the book Photographing the construction site: transformation, incompletion, alteration, disorder (Hermann, 2020), the dossiers “Les manières de faire vernaculaires” (Interfaces – Image Texte Langage, nº44, 2020) and “Le Paysage. Photographed time” (Focales, nº5, 2021). He is also the designer of the Attiko Monopati, a metropolitan trail in Athens, which has given rise to various publications, exhibitions and archive creations (notably with the Mucem and the French School in Athens).
Building Paris
FR — Building Paris est un studio de design graphique et de direction artistique fondé par Benoît Santiard et Guillaume Grall en 2012. Convaincus que le design doit avant tout se mettre au service d’un contenu, leur production est marquée par un goût prononcé pour l’évidence et veille à s’adapter à chaque contexte en portant un soin particulier au détail typographique. Dans la continuité de leur pratique, ils enseignent au sein du champ Représentation à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est depuis 2008. Le studio travaille sur des projets d’édition, d’identité visuelle et d’exposition, aux sujets et aux échelles variés, où la contrainte (temporelle, économique, matérielle) est un élément moteur du processus créatif. Ils aiment citer Renaud Huberlant, graphiste et enseignant belge: «Générer du contenu ne peut se faire que si on comprend ce sur quoi on travaille. C’est une question de procédure, pas d’esthétique. Cela signifie: si les choses sont bien pensées, les formes seront bonnes.» Leur intérêt pour l’architecture les amène à collaborer régulièrement avec des architectes, des auteurs et des photographes.
EN — Building Paris is a graphic design and art direction studio founded by Benoît Santiard and Guillaume Grall in 2012. Convinced that design must above all serve content, their production is marked by a pronounced taste for the evidence and ensures that it is adapted to each context by focusing on typographic detail. In the continuity of their practice, they have been teaching in the Representation field at the École d'architecture de la ville & des territoires Paris-Est since 2008. The studio works on publishing, visual identity and exhibition projects, with various subjects and scales, where the constraint (temporal, economic, material) is a driving force in the creative process. They like to quote Renaud Huberlant, a Belgian graphic designer and teacher: “Generating content can only be done if you understand what you are working on. It's a question of procedure, not aesthetics. That means: if things are well thought out, the forms will be good.” Their interest in architecture leads them to collaborate regularly with architects, authors and photographers.